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Guillaume Linard Osorio

Peinture écran, 2025

Tour des ondes

Au Château d’Oiron, la salle en rezde-jardin de la Tour des Ondes a une morphologie singulière, toute en courbes. Dans cette pièce aux dimensions modestes, l’embrasure de son immense fenêtre rectangulaire contraste. Orientée au Nord, elle donne sur le parc du château. C’est dans cet espace particulier que Guillaume Linard Osorio a choisi d’intervenir : l’écran de polycarbonate qu’il a préalablement injecté d’encres se déploie sur toute la hauteur de la pièce, absorbant la lumière du parc pour nous plonger dans une atmosphere colorée. L’intention est ici de questionner les notions d’« extérieur » et d’« intérieur » par le filtre d’une fenêtre-écran, et de faire l’expérience, par le corps qui se tient debout, d’un autre rapport au paysage..

La bohémienne endormie (après Raffray, d’après Rousseau), 2025
Salon Arlequin
Né en 1978, Guillaume Linard Osorio vit à Paris

Le salon dit « Arlequin » du château d’Oiron était, de 1993 à 2007, appelé « salon des Emigrés », en référence aux quatre tableaux d’André Raffray, copies aux crayons de couleurs de quatre chefs d’oeuvre de la peinture française du XX° siècle, qui ont quittés la France pour de grands musées étrangers. En 2008, les tableaux d’André Raffray – à l’exception de « La Bohémienne Endormie de Henri Rousseau » – ont également quitté les lieux pour une destination inconnue. La laisser seule dans cette grande salle ayant moins de sens, elle a été remisée. Guillaume Linard Osorio s’intéresse alors à la disparition des oeuvres de Raffray et entreprend de les retrouver. L’oeuvre proposée dans la salle Arlequin est une mise en abîme de l’histoire : elle commence dans les bureaux du château avec la photographie du tableau d’André Raffray prise dans l’intimité de sa seconde vie.